CHAPITRE VI. - L'œuvre botanique de Lamarck.
CHAPITRE VI
L'ŒUVRE BOTANIQUE DE LAMARCK (1).
Nous connaissons déjà les circonstances qui avaient amené LAMARCK à s'occuper de
botanique, ses herborisations en Provence et aux environs de Paris, ses voyages
en France et à l'étranger. De même nous avons vu que la publication de sa Flore
Françoise, fruit de dix ans de travail acharné, lui avait valu une renommée
immédiate et l'avait conduit à l'Académie des sciences.
Dans le Discours préliminaire du Dictionnaire de Botanique (2) de l'Encyclopédie
Méthodique, LAMARCK a donné une esquisse de l'histoire de la botanique depuis
l'antiquité jusqu'à l'époque ou il écrivait (3).
« Pour les anciens, dit-il, et pour les érudits du moyen-âge qui ne furent au
fond que les commentateurs des premiers, la botanique ne fut qu'une partie de la
Médecine qu'on nomme Matière Médicale : elle considère la nature des plantes
même sans s'occuper de leur organi- [organisation]
(1) Pour la rédaction de ce chapitre, nous avons grandement mis à contribution
l'excellent mémoire de D. CLOS : Lamarck, Botaniste, sa contribution à la
méthode dite naturelle et à la troisième édition de la Flore Française, lu dans
la séance du 17 mars 1896. (Mémoires de l'Académie des Sciences, etc., de
Toulouse. VIII, pp. 202-229, 1896). Il est pourtant à regretter que pour la
rédaction de ce travail, CLOS ait complètement ignoré les deux premiers volumes
de l'Histoire naturelle des végétaux (1803), particulièrement les principes de
Botanique (tome II) où LAMARCK a exposé d'une façon définitive sa conception de
la classification botanique. Nous nous sommes efforcés de remédier à cet oubli
qui a conduit parfois CLOS à des conclusions inexactes.
(2) I. 1788.
(3) Dans le 1er volume de son Histoire naturelle des Végétaux. (1803). LAMARCK a
reproduit presque intégralement ce discours, et a mené l'histoire de la
botanique, jusqu'au début du XIXe siècle. C'est à cette histoire, et
principalement au résumé qui la termine que nous avons emprunté les passages
suivants.
|
|